Voyage équitable au Pérou et en Amérique Latine

A Villa de Leyva chez Maria-Inès, tisserande

Présentation

A quelques minutes de Villa de Leyva en 4x4, nous rejoignons une vereda (commune rurale) à l'écart de l'agitation de cette ville assez touristique. Nous avions envie de nous reconnecter avec la nature et nous avons trouvé l'endroit idéal pour cela.

Avec son sourire et son regard accueillants, Maria-Ines nous reçoit dans sa ferme, en compagnie d'une amie, Alieth, de Dilma, sa fille et de Nayibe, sa petite fille. Ici, on travaille en famille.

Sortir des sentiers battus, c'est faire des expériences avec nos propres mains...

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Ni une ni deux, nous ne perdons pas de temps et nous prenons une bouteille vide en verre dans une main et une paire de ciseaux de l'autre. En discutant de tout et de rien, nous affûtons nos ciseaux pour la tonte à venir...

Une fois les ciseaux bien affûtés sous le contrôle de Maria Inès, nous la suivons d'un pas décidé jusqu'au pré des brebis situé en contrebas de la ferme. Sur le chemin, Maria Inès m'offre une petite fleur des champs.

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Nous suivons les brebis vers un second pré et nous comprenons bien vite que nous allons passer à l'action. Dilma nous montre deux brebis parmi lesquelles Pepita, que nous allons devoir attraper et attacher pour la tondre. C'est une jeune brebis, ce sera sa première tonte, celle qui offre la laine la plus douce et soyeuse.

Une petite course plus tard, nous réussissons à soulever Pepita par sa toison et nous l'attachons tous ensemble au niveau des pattes. Nous la disposons à l'entrée du champ et nous nous mettons toutes et tous à la tondre en discutant. Nous attirons la curiosité de deux voisins qui sont venus voir le spectacle.

Le temps passe, la toison glisse sous les ciseaux experts de Maria-Inès.

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Nous finissons la tonte de la brebis en une heure, deux fois plus de temps que la normale. Fiers du résultat accompli, nous apprenons ensuite qu'il faut laisser reposer la laine pendant 15 jours à 1 mois. Si elle est lavée trop tôt, la tradition veut qu'il arrive malheur à la brebis tondue.

Nous prenons un autre tas de laine pour aller la nettoyer et la laissons sécher au soleil. Une fois séchée, nous pouvons enlever tous les branchages qu'elle comporte. Cette étape est peut être la plus longue de toutes, puisque la laine en est remplie. Nous décidons de la réaliser en musique, dans la joie et la bonne humeur.

Pendant ce temps, nous discutons toujours de notre vie quotidienne, de nos habitudes et du travail de la laine qui se perpétue de génération en génération pour ces familles rurales du Boyaca (la région de Villa de Leyva).

Alieth a aidé les grands-mères des alentours à se réunir en coopérative et à proposer leurs produits réalisés en laine dans une boutique du centre de Villa de Leyva.

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Cela apporte un revenu complémentaire à leur production de laine et de fruits et de légumes de leur jardin.

Une fois la laine débarrassée de ses corps étrangers, il faut la filer une première fois « grossièrement » entre nos doigts. Cette manipulation est assez complexe car elle consiste à étirer la laine pour former un ruban d'environ 2cm de large. La laine a tendance à s'effiler : la création d'un ruban continu est donc difficile.

Avec l'aide de Maria Inès, nous arrivons finalement à dépasser cette étape pour passer à la suivante, non moins intéressante : le filage de la laine avec une quenouille.

Il faut enrouler le ruban de deux centimètres de large autour de la quenouille et le faire tourner rapidement pour obtenir un fil de laine plus fin. Cette étape est sans aucun doute la plus technique de toutes.

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Une fois le fil créé autour de la quenouille, Alieth nous explique le processus de teinture. Il est réalisé parfois avec des colorants naturels, parfois avec des colorants trouvés dans le commerce.

Nous passons directement à l'atelier de confection d'une tapisserie murale et de crochet.

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Nous apprenons à faire une tresse avec plusieurs fils et une technique de crochet pour former un bracelet.

Enfin, Alieth me montre l'imposant métier à tisser se situant dans le salon de la maison. J'ai plaisir à apprendre la technique de tissage avec cette machine et à voir le résultat final : un ruana, un poncho colombien, tissé grâce à la machine et à ses pédales magiques.

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Pour nous récompenser de cette matinée bien chargée, nous prenons place autour de la table pour partager un mets local concocté par notre hôte dans son four à bois.

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Ce plat, c'est un cocido boyacense, un délicieux mélange de maïs, pommes de terre, viandes, le tout mijoté et accompagné d'avocat et de riz blanc. Pas de doute, Dilma a mis beaucoup de cœur dans la préparation de ce plat !

Nous repartons la tête pleine de beaux souvenirs en direction de Villa de Leyva pour faire un petit tour dans la boutique de laine de cette association de femmes. Ici, les femmes ont su mettre en valeur leur production en transformant la laine en pulls, ponchos, élastiques pour cheveux, barrettes, bracelets, etc. Il y a même des petites peluches.

Nous remercions Alieth une dernière fois pour cette expérience formidable avec les femmes tisseuses de Villa de Leyva, et nous reprenons nos sacs à dos pour partir vers de nouvelles aventures...

Colombie
- Le Santander et le Nord de Bogota : Bucaramanga, Barichara, Leyva...

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