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Notre top 5 des choses à faire à Barichara

Présentation

Nous accédons à Barichara depuis San Gil « la capitale colombienne des sports extrêmes ». Une petite demi-heure de buseta (le petit bus local) plus tard, plus rien à voir avec la ville de San Gil. Ici, tout semble plus « ordonné », plus calme... Un endroit qui invite à pousser les portes des maisons pour y rencontrer ses habitants.

Pourquoi un top 5 des choses à faire à Barichara, et non un top 10 ou 20 ? Tout simplement parce que Barichara nous invite à prendre le temps. Le temps de bien faire les choses, de les construire ensemble et de les réaliser en profondeur. C'est ainsi que nous vous proposons quelques activités à faire auprès des locaux lors de votre séjour à Barichara.

Vous êtes cependant prévenus : vous aussi, vous penserez sûrement que votre séjour à Barichara est bien trop court...

1 – Rencontrer Lina et Santiago à l'atelier de peinture traditionnelle

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© Lina & Santiago

Lina, c'est un concentré de bonheur, d'énergie et de passion en une seule personne. Elle nous ouvre bien volontiers les portes de sa maison traditionnelle. Cette dernière ne déroge pas à la règle architecturale de Barichara : elle est construite selon la technique de la Tapia pisada.

Les murs épais sont façonnés grâce à la terre locale, de couleur ocre orangé. Ils sont recouverts de chaux, ce qui leur donne cette couleur blanche très caractéristique, et donc minimaliste.

C'est dans ce décor que s'ouvre le grand patio de l'atelier de Lina.

Sur les murs, nous ne pouvons que remarquer les innombrables peintures aux tons chauds, comme une invitation à la curiosité.

Très vite, nos yeux se portent sur les tous petits tas de terre en poudre, disposés soigneusement par couleurs. A chaque petit tas correspond un nom de village : il indique la provenance de la terre.

Nous avons par exemple Jordan, le village éloigné de tout au fond du Canyon de Chicamocha, Socorro, un autre village proche de Barichara et Guane.

Nous voyageons dans la région du Santander grâce à cette terre.

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Après avoir écouté avec grande attention Lina me parler passionnément de son village, de son histoire et des lieux d'intérêts à ne surtout pas manquer dans les alentours, je m'assois sur une table.

Devant moi : des petits pots remplis de terres de différentes couleurs. Je les touche tous un par un : certaines terres sont très fines et d'autres plus granuleuses. Les couleurs sont infiniment belles !

Je remplis mes petits pots de chacun des terres que je compte utiliser pour ma peinture. A cette terre, je rajoute un mélange de corps gras et d'eau, afin de stabiliser la peinture et de la rendre plus liquide (plus facile à appliquer).

Pendant une heure et demie, je m'applique à peindre un petit cadre

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Je le conserverai par la suite comme souvenir de cette magnifique expérience.

Enfin, Lina me propose de faire l'expérience qu'elle a bien nommée « Barichara en una botella » (Barichara dans une bouteille). Ensemble, nous remplissons une petite bouteille en verre avec les différentes terres : cela crée différentes strates et, avec elles, un contraste intéressant grâce aux différentes couleurs.

Je rencontrerai plus tard le mari de Lina, Santiago.

Santiago a fait ses études d'architecture à Grenoble, en France. Il parle très bien notre langue. Nous échangerons sur nos cultures respectives pendant une petite heure : il nous a raconté son séjour en France et nous avons discuté de sa passion pour Barichara.

Informations pratiques

Où se trouve l'atelier de Lina et Santiago ?

Le Taller (atelier) de ce couple formidable se trouve à la sortie de Barichara, en allant vers Guane.

Combien dure cette activité de peinture ?

Comptez 1h30 pour votre réalisation de peinture (+ 30 min d'explications des différentes terres) et 5 petites minutes pour l'activité « Barichara en una botella ».

2 – Se perdre dans les rues du « plus beau village de Colombie »

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Barichara, comme nous l'a expliqué Lina, c'est avant tout la simplicité de ses façades blanchies, la chaleur de ses patios et l'importance de son histoire. Vous n'y verrez pas de grands panneaux publicitaires comme souvent dans les villes colombiennes.

Il est une institution à laquelle nous n'avons pas dérogé, c'est le fameux Mirador du Salto del Mico. Il est situé à la sortie de la ville en direction de Guane. Il permet d'avoir une vue spectaculaire sur les montagnes qui encerclent la ville, qui forment un canyon au loin. Comme un fil conducteur que l'on ne perd jamais de vue : le Rio Suarez. Il se trouve dans la vallée en contrebas de Barichara.

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Comme nous sommes des voyageurs curieux, nous avons poussé les portes du cimetière de Barichara.

Chacune des tombes rend hommage aux tailleurs de pierres locaux qui se sont employés à représenter des éléments clés de la vie et de la personnalité du défunt. Par ici, des chapeaux andins, par là, une petite guitare typique de cette région. Les plus belles tombes sont sculptées minutieusement dans la pierre locale.

Nous vous recommandons la visite de ce cimetière en fin d'après-midi, lorsque les derniers rayons du soleil orangés donnent une atmosphère particulière à ce cimetière très soigné.

Se balader à Barichara, c'est aussi, tout simplement... se promener dans les rues pavées de la ville.

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Chacune de celles-ci a sa propre personnalité : vous ne serez pas sans croiser de grands buissons de bougainvilliers et des murs apparents réalisés en tapia pisada. C'est aussi l'occasion de rencontrer les habitants que vous pourrez saluer au détour d'un croisement, et qui, attirés eux aussi par leur curiosité, n'hésiterons pas à le faire.

Enfin, nous avons emprunté quelques chemins en dehors de la ville pour rejoindre un havre de paix : La Loma. Ceci au cas où vous souhaitiez troquer les rues pavées pour des chemins en terre... complètement hors des sentiers battus !

3 – Découvrir la culture des indigènes Guane

Barichara signifie « lieu pour le repos » en dialecte guane. Les Guanes sont les indigènes qui peuplent certaines communes du Santander, principalement autour du Canyon de Chicamocha.

Nous avons souhaité remonter le temps en empruntant, à pied, le Camino Real.

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C'est un sentier réhabilité par un ingénieur allemand du nom de Geo Von Lengerke en 1986. Dans les années 1900, ce sentier était emprunté par les agriculteurs pour rejoindre Guane et Barichara. Il est aujourd'hui très bien balisé et recouvert de grosses pierres, installées pour faciliter l'accès aux mules et aux chevaux.

Le chemin est long de 5,5 kilomètres et est entouré par une nature foisonnante.

Attention : il n'est pourtant pas si ombragé que cela, et il est conseillé de réaliser cette portion tôt dans la matinée pour éviter la chaleur écrasante et les rayons du soleil. La randonnée part du haut de Barichara si vous souhaitez la faire en descente, ou bien du haut de Guane si vous souhaitez remonter vers Barichara (attention, la fin est plus compliquée...).

Il existe désormais une route qui relie Barichara à Guane. Tout au long de celle-ci, comme du Camino Real, la vue sur les montagnes et sur les villages de La Fuente et de Zapatoca ne vous quittera pas. Cette randonnée vaut vraiment le détour pour plonger dans l'histoire et pour le panorama qu'elle offre.

Parmi les nombreux héritages de la culture guane que vous pourrez découvrir à Barichara, il en est un merveilleusement bien gardé : celui de la céramique... et pas n'importe quelle céramique !

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Ana Felisa Alquichire Porras était une indigène guane, détentrice d'un savoir-faire unique : celui de ses « vasijas » en céramique, ses « petits pots ». Elle les confectionnait suivant un processus bien à elle, qui consistait d'abord à brûler la pierre pour pouvoir la travailler à la main.

Elle a toujours refusé de quitter sa petite maison de campagne, malgré une grande reconnaissance de son œuvre dans le patrimoine local. Décédée en 2018, elle a légué son savoir-faire à ses enfants qui ont pris sa relève.

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Si vous souhaitez en savoir davantage sur le travail d'Ana Felisa, rendez-vous à la Tienda Ancestral, près de la place principale de Barichara. Il vous sera possible de vous procurer quelques pièces en céramique faîtes à la main.

4 – Rencontrer les femmes de la fabrique de papier de Barichara

Autre passage fort recommandé lors de votre séjour à Barichara : un petit tour à la fabrique ancestrale de papier. Nous avons rencontré les femmes qui y travaillent, elles nous ont expliqué le processus d'élaboration du papier, qui est resté le même depuis des centaines d'années.

Avant même toute idée de papier, il y a une plante : le fique.

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Cette plante, c'est le sisal, aussi appelée agave sisalana. Dans cette fabrique à taille humaine, la récolte et la découpe du sisal sont déléguées.

Les travailleuses reçoivent donc la plante découpée en fines lamelles très longues, d'abord très dures. Elles les plongent dans de l'eau qu'elles font chauffer avec une décoction de pierres blanches locales puis les laissent reposer plusieurs jours, afin d'obtenir des fibres plus molles.

Ensuite, elles disposent ces fibres sur une table en pierre afin de les marteler avec un manche en bois. Elles plongent ces fibres ramollies puis martelées dans un autre bain d'eau pour en extraire un substrat beige, à la texture visqueuse.

Ce substrat est disposé dans un cadre en bois et en bronze de la grandeur souhaitée de la feuille de papier et disposé, ainsi moulé, sur une fine couche de tissu en coton. C'est ainsi que le papier déjà formé doit sécher plusieurs jours à l'atelier.

Il est ensuite pressé dans une énorme presse, entre des lames de métal. C'est aussi à ce moment-là qu'on lui ajoute la couleur souhaitée, à base de colorants naturels. Par exemple, pour la couleur jaune, on utilise des extraits d'oignons.

Dans la petite boutique, on découvre le travail des femmes de la fabrique.

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Elles ont réalisé des œuvres à la main : par ici, des bijoux en papier, par là, des girafes de 50 cm de haut ! Ne vous imaginez pas des objets d'un blanc pâle : toutes les couleurs sont au rendez-vous !

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Si vous passez par la fabrique de papier, on vous recommandera forcément d'aller faire un tour dans le jardin botanique attenant. Et, qui sait, vous rencontrerez peut-être les deux tortues des employées !

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5 – Se régaler de la cuisine locale !

S'il est une adresse à ne pas manquer à Barichara, c'est le restaurant Elvia.

Situé sur les hauteurs de la ville, il propose une cuisine « gourmet » (semi-gastronomique, à des prix très raisonnables) à base de produits locaux.

Le chef retravaille les ingrédients et les plats typiques de Barichara en créant de véritables œuvres culinaires, tant au niveau de la présentation que des saveurs, absolument exquises.

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Son plat emblématique ? La poitrine de poulet marinée et flambée accompagnée de ses légumes de saison : un vrai délice. C'est une cuisine 100% locale, puisque le restaurant dispose de ses propres plantations. Dans chacun des plats, on ressent toute la passion que ce couple met dans ses assiettes.

Plus simple, mais néanmoins à connaître : le restaurant de la Fundacion Taller de Barichara. C'est le restaurant de l'école d'artisanat de la ville. Outre le lieu, exceptionnel de verdure et de tranquillité, on apprécie de faire travailler les étudiants en restauration et on y mange très bien. Avant de vous installer, jetez un œil aux cours de couture, de fabrication de bougies, de céramique et de tissage...

Il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter un excellent séjour à Barichara !

Colombie
- Le Santander et le Nord de Bogota : Bucaramanga, Barichara, Leyva...

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